Cette démarche pour la propreté passait principalement par des séances de sensibilisation auprès de la population et notamment dans les groupements de femmes. Des campagnes de salubrité étaient ensuite organisées dans la ville les dimanches après-midi pour encourager les habitants à ramasser et brûler les ordures dispersées dans leur maison et leur quartier.
Deux ans plus tard, la prise de conscience collective est visible dans Guéné mais pour aller plus loin, les moyens matériels et financiers manquent à la ville. C'est pourquoi, après avoir suivi le parcours du collectif et soutenu leur projet auprès de nos partenaires et des colléctivités, nous concrétisons notre collaboration en participant au financement du ramassage et de l'évacuation des déchets de la ville.
Ainsi le collectif a été équipé de brouettes, rateaux, pelles, gants et bottes qui sont à disposition des habitants lors des campagnes de salubrité. De plus des poubelles métalliques sont disposées dans chaque quartier afin de collecter les déchets avant leur ramassage par les charretiers (deux ânes et charettes ont été achetés).
La cotisation des foyers, fixée à 200 FCFA par mois, devra couvrir les frais de fonctionnement ainsi que les salaires des charretiers. Un fond de roulement a été donné au collectif pour couvrir ces dépenses pendant les six premiers mois avant d'atteindre une certaine autonomie.
Trois types de déchets sont triés : organiques pour le composte, plastiques pour être transformés dans un centre de recyclage à quelques kilomètres, le reste est aujourd'hui évacué dans une décharge à l'extérieur de la ville. Cette solution provisoire est malheureusement identique à de nombreuses villes du nord du Bénin, où il reste beaucoup à faire avant de pouvoir retraiter ou incinérer tous les déchets.
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